Le 26 mai 1736, Aubert de Tourny, intendant de la généralité de Limoges, fait accorder un privilège de vingt ans à André Massié pour la création et le développement d'une faïencerie. Les premières pièces de porcelaine dure y sont produites dès 1771. Quand Louis XVI accède au trône en 1774, la manufacture est placée depuis un an sous la protection du Comte d'Artois. Aussi la table royale est-elle bientôt dressée avec les oeuvres de la Manufacture du Comte d'Artois que l'illustre Turgot favorise et fait connaître à Versailles. En 1784, elle est cédée au roi et devient Manufacture Royale, «unie et incorporée» à la Manufacture Royale de Sèvres. Elle excelle alors dans les pièces typiques de l'époque, chocolatières, rafraîchissoirs, verrières, tous accessoires précieux, de cet art de vivre. Puis l'orage révolutionnaire passe sur la France; l'Ancienne Manufacture Royale, décrétée «propriété nationale», est adjugée aux enchères le 9 octobre 1796, et l'écroulement du passé lui ouvre la modernité. Elle demeure illustre depuis plus de deux siècles et demi par sa passion de conserver l'héritage de perfection et de génie qui lui vaut d'étinceler aujourd'hui encore aux soupers des rois.
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Manufacture Royale |
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Antique (1803)Assiettes à dessert coordonnées aux tasses. Réalisée en 1803 par la Manufacture de Sèvres. L'original se trouve au Musée National de céramique de Sèvres |
«unie et incorporée» à la Manufacture Royale de Sèvres. |