Les travaux actuels (Voir Deux siècles de rite écossais ancien accepté en France 1804-2004, éd. Dervy Paris) identifient en Morin, un négociant Quercinois. Celui-ci était âgé de 45 ans en 1762, alors qu’il embarquait de Bordeaux vers Saint-Domingue, muni d’une patente lui accordant plein pouvoirs pour créer en Amérique des Ateliers de hauts grades écossais. Tous les auteurs sont d’accord pour en faire un négociant en porcelaines, Naudon ajoute, et en vins de Bordeaux. Voila qui redonne de la force aux assertions de Gustave Bord (historien anti-maçon), selon lesquelles : « Etienne Morin serait né à Saint Cirque (il y en deux dans le Lot), agent de la manufacture de Sèvres puis distributeur de la gazette du clergé et aurait, en raison de la teneur de certains articles de ce périodique, été embastillé deux fois, en 1747 et 1748, sur ordre de Maurepas ». Que Morin ait été négociant en porcelaine ne doit pas surprendre, en effet du XVIe au XVIIIe siècle la porcelaine était plus appréciée que l’or et au cours de ces trois siècles il y eut 14000 voyages vers la Chine pour un million d’hommes et 180 millions de pièces de porcelaines transportées. C’était une fuite de l’or insupportable pour les économies européennes et la recherche de la façon de faire la porcelaine devint un enjeu majeur. Auguste le Fort, Prince électeur de Saxe et roi de Pologne, fit enlever l’alchimiste Böttger qui travaillait à la cour de Prusse, et l’enferma dans une forteresse de Meissen, avec la mission de faire de la porcelaine et non de l’or. Böttger obtint des grés noirs, des grés rouges, mais de porcelaine point ! Jusqu’à ce qu’il utilise la matière blanche dont son valet poudrait les perruques. Le kaolin était identifié et la porcelaine de Saxe était née le 23 janvier 1710, selon le courrier diplomatique qu’Auguste le Fort adressa aux cours européennes. Böttger avait parcouru les étapes du Grand œuvre alchimique ; de l’œuvre au noir à l’œuvre au blanc par l’œuvre au rouge.
En France, en 1756, la Manufacture de Vincennes fut transférée à Sèvres avec mission de faire de la porcelaine. Tous les intendants et évêques furent alertés afin de découvrir des gisements de kaolin. Cette histoire est connue à Limoges.
C’est en 1771, année ou Morin mourait à Kingston en Jamaïque, que les premières pièces de porcelaine dure furent produites à Limoges par la Manufacture du Comte d'Artois que l'illustre Turgot favorisa et fit connaître à Versailles. En 1784, elle fut cédée au roi et devint Manufacture Royale, «unie et incorporée» à la Manufacture Royale de Sèvres. |
Etienne MORIN (Cahors ?, Kingston 1771)négociant en porcelaines |
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Précurseur du Rite Ecossais Ancien Accepté (Charleston 1801– Paris 1804) |
CELEBRATION of the foundation of the Ancient Accepted Scottish Rite of Freemasonry, two centuries ago in FRANCE 1804-2004 (click here)
Célébration de deux cents ans de REAA en France (cliquez ici)
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